header

Mélodiste de talent, Roland Vincent est le compositeur de nombreux succès pour Michel Delpech. Parmi ses autres interprètes, on retrouve aussi Marcel Amont et Céline Dion. Malgré sa carrière relativement jeune (il débute dans les années soixante), certaines de ses chansons font déjà partie du patrimoine.

 

Inventaire Delpech

Michel Delpech est certainement l’interprète fétiche de Roland Vincent, presque sa moitié. À leur rencontre, grâce à une voisine, les deux hommes se découvrent plusieurs points communs. Ils n’est donc pas étonnant de voir naître entre eux une belle collaboration avec, en 1964, la chanson Chez Laurette, qui fait partie de la comédie musicale Copain-clopan. Elle deviendra vite un succès dès que Delpech l’enregistre, en 1965. Inventaire 66, l’année suivante est le second succès du duo.

 

Roland Vincent composera pendant de nombreuses années, plusieurs chansons pour Delpech : Wight is wight (1969), Un coup de pied dans la montagne (1970), Et Paul chantait Yesterday (1970), La vie, la vie (1971), Rimbaud chanterait (1973), Les divorcés (1973), Quand j’étais chanteur (1975), Ce lundi-là (1975), Il faut regarder les étoiles (1976)  etc. Leur plus grand succès commun reste cependant Pour un flirt, paru en 1971.



Cette chanson, d’abord publiée en face B d’un quarante-cinq tours (
Le blé en herbe), fit exploser les ventes de disques et est encore fredonner par tout le monde. Malgré tous ces succès, le tandem se sépare à la fin des années soixante-dix, Michel s’entourant de nouveaux compositeurs. Il faudra attendre 1991, pour que le nom de Roland Vincent apparaisse de nouveau sur un album de Michel Delpech (Les voix du Brésil et Multiraciale et pluriculturelle).



Et toujours le même compositeur

Entre temps, le compositeur fut interprété par Isabelle Aubret (L’enfant au cerf-volant, 1970, Parce que, 1971), Dalida (Jésus-Kitch), Claude François (Rêverie, 1969), Jacqueline François (Le lit cage, 1969), Georges Guétary (Ah! dis donc, 1969), Annie Girardot (Ça m’empêche de dormir, 1968, Chanson empoisonnée, 1969) Georgette Lemaire (Elle ne chante plus, 1967), Régine (Azoy, 1971) et Serge Reggiani (L‘arbre, 1970).



Nicole Croisille a également beaucoup chanté Roland Vincent :
Au revoir et merci (1976), Mon arc-en-ciel (1979), Fanny (1979), Et puis le rideau s’ouvre (1979), Le cœur funambule (1982). Par ailleurs, Mireille Mathieu et Marcel Amont connaissent plusieurs succès grâce aux mélodies du compositeur. La première enregistre Toi et moi (1970), Et tu seras poète (1977), La plus belle leçon, Au dernier printemps de notre vie... Quant au second, il a droit à L’amour à vol d’oiseau (1971), L’amour ça fait passer le temps (1971) et Les artistes (1975), entre autres.



Des seventies au eighties

Les années soixante-dix sont vraiment de très grandes années pour Roland Vincent. En effet, outre les interprètes déjà mentionnés, il faut ajouter Françoise Hardy (Flashbacks, 1977), France Gall (Cinq minutes d’amour, La quatrième chose, 1973), Sacha Distel (Anne en plus finir, 1976), Patricia Lavila (Ce n’est pas tout à fait ça, Mets tes bras autour de mon cou, 1975), Hugues Aufray (Si tu pars, 1971), Sylvie Vartan (La drôle de fin, 1977), Monty (Des lendemains qui chantent, Si j’avais, 1973) et Nicoletta (De minuit à six heures du matin). Pendant la décennie suivante, il compose des chansons pour Hervé Vilard (Dans le cœur des hommes, Du mal d’elle, Les oiseaux ont quittés la terre) et Céline Dion (D’amour ou d’amitié, 1983).



Films, comédies musicales et pub

Pendant sa carrière, Roland Vincent a aussi signé de nombreuses musiques de films, notamment pour le cinéaste Paul Vecchiali. Cette collaboration débute en 1969, avec le film L’étrangleur. Suivront Femmes femmes (1974), Change pas de main (1975), Zone franche (1996) etc. Le compositeur signe  également la musique des films de Gérard Krawczyk (Je hais les acteurs, L’été en pente douce), Marie-Claude Treilhou (Simone Barbès ou la vertu) et Maurice Dugowson (F comme Fairbanks), entre autres.



Bref, Roland Vincent est véritablement un homme-orchestre. En plus de toutes ces chansons et ces musiques de films, il a composé de nombreuses publicités et des comédies musicales. Comme quoi le talent se diversifie parfois de façon très agréable !

 

Image

Merci de m’aider à compléter cette discographie.

 

196?. (45 tours La voix de son maître EGF742)
Dépêche-toi - You're no good (recherché pour) - Ma Bardot - La vérité.



1985. (45 tours Ariola 106940)
Vieux teenager - Manhattan.