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D’abord producteur de radio, Hubert Ithier devient auteur au début des années cinquante. Pendant deux décennies, il signe plusieurs grands succès. Aujourd’hui, des chansons comme La chanson de Lara ou La dernière valse sont entrées dans le patrimoine.

 

De la radio à la chanson

Hubert Ithier est né à Paris en 1920. Cependant, c’est à Frévent, dans le Pas-de-Calais, qu’il passe son enfance. À l’adolescence, il fait l’École de l’air et devient aviateur.



Après la guerre, l’auteur devient producteur et animateur de radio aux côtés de Pierre Cour et Francis Blanche. Pendant cette période, il travaille pour l’ORTF. En 1947, Hubert commence sa carrière d’auteur. Cependant, le succès se fait attendre jusqu’en 1950.



Cette année-là, plusieurs interprètes enregistrent
Je t’aimerai, chanson qui sera un des plus grands succès de l’année. Parmi ces interprètes, figure Pierre Malar, Jean Sablon et Rina Ketty. Ce succès sera suivi par Le voyage à Cuba, en 1952, chanson enregistrée par Jean Bretonnière, Jean Sablon et Jacques Hélian.



Les grands succès

Par la suite, Hubert Ithier écrira pour André Claveau (Prière péruvienne, 1956, Symphonie, 1959, Concerto d’automne), Luis Mariano (Prière péruvienne), Dario Moreno (Mambo italiano, 1955, chanson également chantée par Line Renaud), Gloria Lasso (Le goût de toi, Valentino, Te quiero) et Mathé Altéry (Les cigognes dans le ciel, Dommage, dommage), devenant un auteur à succès.



Pendant les années cinquante, le duo Patrice et Mario a souvent recours à l’auteur pour les textes de leurs chansons.
Prière péruvienne, Caprice espagnol (1953), Au bout du monde (1954), Billy Boy (1954) et L’air de San Pedro (1954) sont quelques unes des chansons interprétées par les duettistes.



Parmi les autres interprètes des années cinquante, il faut mentionner Yvette Giraud (
Bonjour Brésil, 1958), Marie-José (L’amour à Bahia, 1956), Tino Rossi (Ne t’en vas pas, Pardonne-moi),  Anny Gould (C’est si doux, Concerto d’automne, 1956), Bourvil (Les rois fainéants, 1959), Jonh William (Un certain sourire, 1959, La chanson de Lara, chanson thème du film Docteur Jivago), Annie Cordy (Docteur miracle, 1959, À la pétanque, 1961), Jean-Claude Pascal (C’est joli la mer) et Henri Salvador (Amour de Saint-Tropez, 1959).



Une nouvelle génération

À l’ère du yé-yé, les chansons de l’auteur sont interprétées par Dick Rivers (Tu n’es plus là, 1964, L’amour que j’ai pour toi, Amour de neige), Les Chaussettes Noires (Hey Pony, 1961, chanson reprise par Johnny Hallyday), Sheila (Vous les copains, 1963, Pendant les vacances), Frank Alamo (Jolie frimousse, 1964), Patricia Carli (Oublie que je t’aime, 1964), Ronnie Bird (Dis aux montagnes), François Deguelt (Ce chagrin-là), Marie Laforêt (Viens sur la montagne, 1964) et Dalida (Le petit perroquet).



En 1967, Hubert Ithier signe ce qui deviendra un de ses plus grands succès :
La dernière valse. La chanson est enregistrée par Mireille Mathieu, Lucky Blondo, Tino Rossi, Pétula Clark et Mathé Altéry, entre autres. Mireille Mathieu interprétera également Les bicyclettes de Belsize (1968) et En frappant dans nos mains.



Par ailleurs, l’auteur a également écrit des chansons pour Enrico Macias (
Dans la nuit mexicaine, Pour un voilier), Nicoletta (Il ne me restera plus rien) et Nana Mouskouri (Soledad, Je n’oublie pas).



Enfin, il fut administrateur de la SACEM, rédacteur pour le magazine
La discographie française, secrétaire général pour l’UNAC. Bref, un homme engagé dans sa profession qui n’a pas hésiter à aider ses collègues en difficulté ; il fut trésorier du Comité du coeur, organisme venant en aide aux auteurs en difficulté.