Parolier recherché dans les années 40, André Hornez a signé une multitude de succès de cette époque. Parmi ses interprètes, figure les plus grandes vedettes des années 40 et 50, dont Ray Ventura, Yves Montand, Suzy Delair et Eddie Constantine.
De Chevalier à Ventura
Ses premières chansons sont interprétées par Ray Ventura et ses collégiens, ainsi que par Maurice Chevalier. Ce dernier enregistre en 1932, Mimi. Le célèbre artiste interprète également Oh! Cette Mitzi et Deux amoureux sur un banc. Quant à Ray Ventura et ses collégiens, ils collaborent avec le parolier pendant de nombreuses années. Parmi les chansons les plus connues issues de cette collaboration, il faut citer Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine (1936), Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux (1937), Comme tout le monde (1938), Si le nez de Cléopâtre (1938), Tiens tiens tiens (1939), On ira pendre notre linge sur la ligne Sigfried (1939), Dans mon cœur (1940), Maria de Bahia (1946), Sans vous (1947) et À la mi-août (1950).
En 1936, la chanson Tant qu’il y aura des étoiles, interprétée par Tino Rossi, devient un classique de la chanson française. L’interprète enregistrera également au cours de sa carrière Destin (1946), Tout bleu (1948), Le chemin du paradis, Tout est permis quand on rêve, Bella bella donna (1953), Si tu voulais m’aimer (1958), entre autres. À la fin des années 30, André Hornez écrit également pour Rina Ketty (Sérénade sans espoir, 1939) Jean Sablon (Sérénade sans espoir), Johnny Hess (Je suis swing) et Louis Bory (Dans mon cœur, 1939).
Les années 40
Au cours de la décennie suivante, Danielle Darrieux (Une charade, Je ne sais pas si je l’aime, 1940, Dans mon cœur, 1940), Irène Hilda (Rien ne vaut l’amour, C’est du jazz), Jacques Pills (Sans vous, 1948, Elle et lui, 1954), Claude Robin (Sans vous, 1948), Michel Roger (Maracas, 1949), Lily Fayol (Quand il m’a prise dans ses bras, 1949, Ananas, 1949), Lucienne Boyer (Prends-moi dans tes bras, 1948), Tohama (Tchiou tchiou, Simple histoire, 1947, Son alsacienne, 1948) et Joséphine Baker (Olele Olala, 1949, Revoir Paris, 1949), s’ajoutent aux interprètes du parolier.
Il convient d’ajouter à cette déjà longue liste Marie Bizet (Tais-toi mon cœur, 1947), Lina Margy (Le petit trottin, 1947, C’est un air du vieux temps, 1950), Yvette Giraud (Comme si rien ne s’était passé, 1947), Anny Gould (Dans l’ombre des rues, 1949, Danse ballerine, danse, 1948), Henri Decker (Danse ballerine, danse, 1950, Moi je m’en fous, 1947), Rose Mania (Je ne sais plus la date, 1949, Quinquina, 1950), Renée Lebas (Too-ra-loo-ra-loo-ral, 1947), Jean Raphaël (Je n’ai plus que ma peine, 1947), Anny Flore (Et les couples tournaient, 1949), Félix Paquet (Antoine et Antoinette, 1948), Patrice et Mario (Le chant des sirènes, 1949) et Rose Avril (Une charade, 1940, Danse avec moi, 1948, Maracas, 1948).
En 1948, Suzy Delair obtient un grand succès grâce à Avec son tralala et Danse avec moi. Elle interprètera plus tard Laissez-vous faire (1952). Les Sœurs Étienne ajoutent également beaucoup de chansons de l’auteur à leur répertoire. Parmi celles-ci, il faut citer Les baobabs, Quinquina (1950), Rien dans les mains, rien dans les poches (1949), Ce n’est pas lui (1949), Toutes les femmes (1952) et C’est si bon. Cette dernière chanson est également interprétée par Yves Montand, en 1949. Le chanteur avait, deux années plus tôt, soit en 1947, chanté Moi je m’en fous. André Hornez écrira également pour Montand Rien dans les mains, rien dans les poches (1949), Du soleil plein la tête (1955), Flâner tous les deux (qui sera également chanté par André Claveau, en 1951) et Les fées vont revenir, entre autres.
Parmi les grands interprètes du parolier, figurent également Jacqueline François (Du soleil plein la tête, Comme si rien ne s’était passé, 1949, C’est vous mon seul amour, 1949), André Dassary (Dans mon cœur, Un amour sans chagrin, C’est déjà fini, Macou Macouba, 1947), Georges Guétary (Vers les îles d’or, 1948, Bella Marie, 1948, Son alsacienne, 1949, L’amour a chanté dans mon cœur, 1951, Je connais une fleur, 1951, Anabel, 1951, Toutes les femmes, 1951) et Andrex (Aux quatre coins de Paris, 1947, En voulez-vous ou n’en voulez-vous pas, 1947, Elle a tout, 1947, Quinquina, 1949, Macouba, Les six petits œufs, Pomme petite pomme).
Les années 50
Au début des années cinquante, la signature de l’auteur apparaît sur les disques de Marie-José (Danse avec moi, 1950), Jacques Hélian (Malgré tout, 1950, Cent pour cent, 1950, Doucement mon petit gars), Odette Laure (La dame du desus, 1953), Nicole Chanly (Music music music, 1950, J’ai peut-être tort, 1950), Lucien Jeunesse (Oui mon amour, 1951, Si la brise, 1951), Bourvil (La Parisienne, 1951), Lisette Jambel (Folie douce, 1951), Lucien Lupi (Avant de t’aimer, 1950) et Les Baladins (Donne-moi tes lèvres, 1953).
Au cours de la décennie, Line Renaud interprète également beaucoup l’auteur. Parmi les chansons qu’elle interprète, citons Mon cœur balance (1949), Cent pour cent (1950), Ni pourquoi, ni comment (1950), Le soleil sur l’horizon (1951), Les souliers neufs (1952), Mon petit bonhomme de chemin (1952), Qu’est-ce que je fais, dis-moi (1957), Près de toi (1958) et Danse ballerine danse. En 1957, Eddie Constantine enregistre Dis-moi quelque chose de gentil et Henri Genès Elle et lui, Le vrai mambo et Coplas de Caracas.
Au cours de sa carrière, André Hornez fut également chanté par Lucienne Delyle (Mon cœur attendait), Francisco Grandey (Le moment où jamais), Luis Mariano (Le printemps et moi), Jean Lumière (Sérénade sans espoir, Le bateau de pêche), Jean Bretonnière (Si l’amour vient frapper à ta porte) et Lyne Clevers (Tchiou tchiou). En 1972, Mathé Altéry enregistre L’amour est un rêve.
Une grande majorité des chansons de l’auteur furent écrite pour le cinéma ou pour des opérettes. André Hornez décède à Paris, en 1989. Plusieurs de ses chansons sont aujourd’hui des immortels de la chanson française.